Soldes : 5 mythes et vérités
Quand les soldes sont venues, le consommateur est parfois pris au dépourvu.
Pas facile en effet de savoir de démêler le vrai du faux quand il s’agit des soldes: entre les légendes urbaines et les mensonges des commerçants, il est parfois difficile de faire le tri.
Pour vous aider, j’ai pris quelques cas concrets, passés à la loupe: vente à perte, garantie soldée, reprise des articles, frais cachés…
Les soldes sont des ventes à pertes
Vérité: la période des soldes est le seul moment ou un commerçant (en ligne ou en boutique) est autorisé à vendre à perte. Seule exception: les ventes à perte sur autorisation préfectorale (cessation d’activité ou travaux).
La vente à perte consiste à vendre un article moins cher que son prix d’achat, l’objectif étant de se débarrasser d’articles qui seront bientôt invendables (hors saison ou passés de mode) pour libérer de l’espace et surtout reconstituer la trésorerie du commerçant… pour se ré-approvisionner pour la nouvelle saison.
Mythe: ce n’est pas parce-qu’un article est soldé qu’il est forcément vendu à perte! Il peut même être vendu plus cher qu’ailleurs hors soldes… La seule obligation légale du commerçant, c’est de faire figurer l’ancien prix et le nouveau (ou le montant de la remise à appliquer à l’ancien prix, ex: -20%)… Un phénomène bien connu des adeptes des ventes privées.
Le prix barré correspond à l’ancien prix
Vérité: le commerçant a effectivement l’obligation de faire figurer l’ancien prix (dit « prix de référence »), celui pratiqué durant les 30 derniers jours.
Mythe: certains commerçants anticipent gonflent les prix avant cette période de référence. J’ai ainsi débusqué un bijoutier qui, 1 mois avant les fêtes de Noël, avait augmenté ses prix, ce qui lui permettait de faire coup double: profiter des cadeaux de Noël, où l’on est moins regardant sur le prix, pour se faire plus d’argent sur le dos du consommateur… et vendre ses bijoux durant les soldes d’hivers quasiment au prix d’avant la hausse
En magasin, les articles soldés sont ni repris, ni échangé
Mythe: si un article présente un défaut (habillement notamment), toutes les garanties habituelles sur les vices cachés s’appliquent.
Vérité: en dehors de conditions spécifiques (Leroy-Merlin par exemple peut reprendre les articles même déballés jusqu’à plusieurs semaines après l’achat), un commerçant n’est jamais susceptible de reprendre un article (soldé ou pas).
Sur Internet, les articles soldés sont ni repris, ni échangé
Mythe: pour le coup, c’est totalement faux: les articles vendus en lignes sont couverts par le délai de 7 jours. En effet, lors d’une vente par correspondance (sur Internet notamment), le consommateur dispose d’un délai de 7 jours pour retourner un produit. Seule exception: les produits fabriqués sur mesure… Mais comme seuls les articles en stock peuvent être soldés, un article soldé ne peut pas tomber dans cette catégorie.
Un article soldé à bon prix est forcément une bonne affaire
Mythe: ce n’est pas parce-qu’un produit est vraiment soldé, vraiment à un bon prix, que c’est forcément une bonne affaire. Je m’explique: avant de l’acheter, assurez-vous qu’il n’y a pas de frais cachés.
- Par exemple: ce pantalon vu en magasin sans ourlet à 30€ au lieu de 40€ (soit 10€/20% de réduction) vous reviendra en fait à 35€ (soit 5€ de remise seulement), car durant les soldes, les ourlets (même obligatoires!) sont facturés 5€.
- Ou encore ce magnifique frigo américain, modèle d’expo à -150€… mais à prix-là, vous devez l’emporter (et donc probablement louer une camionnette, demander de l’aide… ou payer une livraison avec deux livreurs). En effet, la livraison n’est pas offerte sur les produits soldés…
- Sur Internet aussi : je me souviens de ce célèbre site e-commerce qui cesse systématiquement d’offrir la livraison une fois les soldes venues… Vous avez intérêt à faire de fortes économies pour amortir les quelques 7.50€ de livraison…
Et vous, avez-vous également identifié des « fausses bonnes affaires » durant les soldes?